Le vent m’a emporté sur une Île perdue Au bout de l’océan cette nuit aperçue, Me soufflant un parfum à bercer l’inconnu De Mots inaudibles Ô. sans être entendu !
Sur cette Île oubliée, je dus m’abriter, seul, Nu du bleu sentiment enfoui... en linceul Sous un vieux cocotier penchant tel un pleureur Offrant feuilles palmées à fuir le dévoreur ; L’Océan et son bruit criant Mots de furie D’une langue enroulée à pleurer brûlerie D’eau-de-vie recherchée au fond de ma pensée, Me poursuit de son froid à trembler sébacée ; Ô. comme abandonné sur un sable trempé Me lovant sous pennée telle tortue, campé, Des heures à craindre d’être emporté d’ivresse, Plongeant en abysses sombres, Vie joliesse, M’ensable, tel crabe, sans un Mot dérangeant Cette Île Ô. oubliée, d’un regard replongeant En Rêve d’autrefois où je riais de Vous Nageant tel un dauphin en l’Océan de Nous ; Ô.. ce mal de crâne tourbillonne… pensées Se noyant en l’Île aux essences insensées Jusqu’à fuir l’Océan et sa langue alanguie Brûlant mes sentiments de triste mélodie ; Que n’ai-je bu ces rhums cette nuit sans limite Avant de Vous quitter une heure qui s’évite.
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M’avez-vous Ô. suivi sur le bord de l’oubli, Vous ai-je repoussée de ce vent anobli Loin de ces tourbillons me laissant sur cette Île Sous triste cocotier me paraissant fragile ; Et cet Océan, là, m’enroule de son eau Re-noyant mes limbes de vagues en réseau Brisant le souvenir de l’instant de l’ivresse Où Vous étiez l’Âme, et la calme forteresse Protégeant mes limbes de cruelles douleurs Face aux fous remords regrettant sages bonheurs De nos corps allongés sous les draps d’allégresse Osant s’aimer libres d’une douce paresse ;
.Je ! Ô. retenez-moi tout fou recroquevillé Dans un lourd sommeil d’un fort jamais éveillé ; Ce vent m’a emporté sur une Île perdue Au bout de l’Océan cette nuit aperçue, Soupirant limbes tréfonds d’un noir Poseidon Tirant profit du rhum et des Mots Cupidon Me berçant d’Elixir à me noyer de Mots Entendus de lèvres la soirée d’étourneaux Oubliant la prose d’un alcool renversant Avant de Vous quitter une heure en rêvassant !
M’endors, sous la Lune, sans un Mot dérangeant Cette Île Ô. oubliée, d’un regard prolongeant, Rêvant de la douleur en le tréfonds de l’Âme Jusqu’au matin rosé de Vos baisers Madame.
Oli ©Le Vent de Ma Nuit ©(P)-11/06 (12) *You10 *Y7 |