Te rappelles-tu de ces draps-satin Froissés d’ébahis à l’aube-matin De notre parfum de ces longues nuits Des corps éperdus où nos coeurs enfuis D’un temps infini... osaient tant s’aimer Au-delà de l’Île... instants affamés.
Ils se sont perdus en l’obscure malle Sous voisins coton... un vil jour brumal Lord du voyage de fin automnale En Berry coquin au bord du canal ; Longtemps... cherché lieu de perdition Pour recouvrer l’odeur... sans notion.
Vous rappelez-vous de nos draps-satin Bleus... il me semble tel’ l’Adriatique Que Vous contiez si belle comme unique Même perdus au... réveil du matin ; Souvent ils glissaient... nous laissant coquins Tel “Canova” et ses amants taquins.
Sans doute... la Creuse en colore l’eau ; Ce parfum exquis puisé de vos yeux De libres désirs parfois périlleux De pensées taisant désespoir ballot ; J’y ai trempé pieds : -bleus... sont devenus, Et frissons de Vous me sont parvenus.
Cet encor’ matin... parfum s’éveilla De lèvres osées se nommant Gaïa ; Te frôlais de mains d’idées indicibles Comme un vent doux Nous ressourçant visibles ; ..Ô..calme folie a fui en ravin ; Peine d’été se meurt en l’écrivain. Oli ©Draps Satin © (P)-24/08 à Laura (10) Z5 |